À-DIEU-VAT

Pièce en quatorze stations librement inspirée de la vie de Josefine Lehnert (Soeur Pascalina,1894-1983).

Qui eût pensé qu'un Pape parvienne à imposer la présence de sa fidèle compagne au Vatican dans ses propres appartements ? Josefine Lehnert, rebaptisée sœur Pascalina par son ordre, passa pourtant près de trente-neuf années de sa vie auprès d'Eugenio Pacelli (Pie XII), l'un des papes les plus controversés de l'Histoire.

À-Dieu-vat parle du pouvoir et de l'impuissance de la femme la plus influente que le Vatican ait connue. Plus largement aussi, de la place obscure qu'occupe la femme au sein de l'Église encore aujourd'hui.

Pièce à dix personnages – pour quatre comédiens minimum, 2 hommes, 2 femmes.

Texte élaboré en résidence à l'Institut suisse de Rome et lauréat du concours d'écriture théâtrale de la Loterie Romande 2005-2007.

Extrait scène 8

JOSEFINE. Le clergé se devait de rester politiquement libre. Il aurait mieux valu rendre l'argent à Mussolini plutôt que de sacrifier vos libertés.

EUGÈNE. Je vous répète que cet argent a permis à l'Église de financer de belles et grandes oeuvres.

JOSEFINE. Comme celles de la guerre en Éthiopie,   par exemple ?

EUGÈNE. Je ne pensais pas à ça.

JOSEFINE. Ah non ? Alors aux bénéfices que le clergé à tiré de ses investissements dans l'armement, peut-être ?

EUGÈNE. Vous ne voyez que l'aspect négatif des choses. C'est agaçant à la fin. Il est pris d'une soudaine crise de hoquet. Ça y est ! Vous m'avez contrarié.